Et si on démarrait la semaine avec une parenthèse introspective ? Bienvenue dans Le Son du Lundi. Ton rendez-vous pour réfléchir, ressentir et avancer… en musique ! Un pas après l’autre. Aujourd’hui, on plonge dans Le Tissu de Jeanne Cherhal, une chanson troublante qui interroge la liberté, le choix et l’émancipation.
On croit souvent savoir ce qu’est la liberté. Ne plus être enfermé·e, ne plus avoir de chaînes, pouvoir dire non. Mais la liberté, est-ce vraiment un absolu ? Ou est-ce toujours un équilibre fragile, un entre-deux entre ce qu’on subit et ce qu’on choisit ?
Dans Le Tissu, Jeanne Cherhal met en scène un moment suspendu : une femme voilée, silencieuse, figée… qui, en un instant, arrache son voile et révèle une toute autre facette d’elle-même. Mais ce geste, qui pourrait ressembler à une libération, est-il réellement une rupture ? Ou simplement un changement de cadre, un autre costume à enfiler selon l’endroit où elle se trouve ?
Jeanne Cherhal, une artiste qui ose mettre les mots où ça dérange
Pianiste, chanteuse, autrice-compositrice… Jeanne Cherhal a toujours eu cette capacité à mêler poésie et engagement. Elle navigue entre chansons intimes et textes qui grattent là où ça fait réfléchir.
Dans Le Tissu, elle explore un thème universel : la liberté est-elle une évidence ou une illusion ? À travers un regard extérieur, elle nous invite à questionner non seulement la condition de cette femme, mais aussi la nôtre.
Le savais-tu ?
Jeanne Cherhal est une artiste qui n’hésite pas à mêler musique et militantisme. En 2020, elle a signé une tribune pour réclamer plus de diversité et de femmes dans l’industrie musicale, dénonçant un système encore dominé par des hommes.
Bien sûr, il s’agit ici d’une analyse personnelle. Cette chanson pose des questions, mais ne donne pas de réponses. Mon analyse est une lecture parmi d’autres. Peut-être que toi, tu y verras autre chose. Un autre combat, un autre symbole.
Alors, avant d’aller plus loin, prends un moment : qu’est-ce que cette chanson t’évoque ? Partage-le nous en commentaire 
Une femme sous le tissu : effacement ou protection ?
« Le balancier des hanches / La poitrine qui penche / Flou souvenir des pleins, des creux »
Dès les premiers mots, Jeanne Cherhal décrit un corps qui disparaît. Non pas un corps absent, mais un corps effacé sous un tissu qui recouvre tout. Un rideau qui protège ou qui enferme ?
C’est là toute l’ambiguïté de cette image. Se cacher peut être une contrainte imposée… mais peut aussi être un choix. La femme décrite dans la chanson n’est pas forcément une victime. Peut-être est-elle en paix sous ce tissu.
Imagine que tu portes un tissu invisible. Te cache-t-il du regard des autres ou te donne-t-il une sensation de sécurité ? Note un moment où tu as eu envie de disparaître… et un autre où tu as eu besoin de te protéger. Quelle est la vraie différence entre les deux ?
Se libérer : un moment, une impulsion… et après ?
« Elle arracha le voile / Jeta la longue toile / Et je vis sa métamorphose »
C’est le moment-clé du morceau. L’arrachement, la transformation, la « libération »… Mais est-ce vraiment une délivrance ?
Ce geste ne marque pas un rejet total, mais plutôt un basculement. Cette femme ne passe pas de l’ombre à la lumière, elle passe simplement d’un contexte à un autre. Est-ce la fin d’une contrainte ou juste l’échange d’une norme pour une autre ?
Note un moment où tu as cru briser une chaîne… mais où une autre s’est imposée à toi. Était-ce une vraie liberté ou juste une nouvelle cage, mieux décorée ? Qu’est-ce qui, pour toi, définit une liberté qui dure ?
Un amour sous condition ?
« Elle embrassa velours / Son mari, son amour / Que j’avais pris pour un geôlier »
Jeanne Cherhal nous met face à notre propre regard biaisé. Ce mari, qu’on imaginait autoritaire, oppresseur, se révèle être un homme aimé, un complice. Ce qui semblait être une prison… n’en était peut-être pas une.
Alors, qu’est-ce que la liberté, si elle est parfois si subtile qu’on ne sait plus où elle commence et où elle finit ?
Pense à une fois où tu as cru comprendre une situation… avant de réaliser que la réalité était bien plus nuancée. Qu’est-ce qui t’a fait changer de regard ? Et aujourd’hui, comment fais-tu pour éviter les jugements hâtifs ?
Une chanson qui bouscule nos certitudes
Le Tissu de Jeanne Cherhal ne cherche pas à imposer un point de vue. Elle met en lumière une scène, une bascule, un geste qui peut être interprété de mille manières.
Et c’est là toute la force de ce morceau : il ne parle pas que de voile. Il parle de nous tous. De nos libertés fragiles, de nos conditionnements, de ce qu’on croit voir et de ce qu’on refuse d’admettre.
Et toi, qu’entends-tu dans cette chanson ? Partage ton ressenti en commentaire.
Pour capter toute la subtilité de Le Tissu, lis les paroles en entier ici : Le Tissu – Jeanne Cherhal.
Et toi, de quoi veux-tu te libérer ?
Cette chanson nous rappelle que la liberté est rarement absolue. Elle est un équilibre, une danse entre contraintes et choix.
Alors, cette semaine, pose-toi cette question : quelle liberté cherches-tu réellement ? Et surtout… est-elle entre tes mains ?
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