Et si on démarrait la semaine avec une parenthèse introspective ? Bienvenue dans Le Son du Lundi. Ton rendez-vous pour réfléchir, ressentir et avancer en musique. Aujourd’hui, on plonge dans un morceau qui explose les tabous, les stéréotypes et les non-dits : Les filles, les meufs, de Marguerite.
Diffusé partout sur TikTok début 2025, crié en chœur dans les manifs, repris par Eddy de Pretto lui-même. Les filles, les meufs est un titre de Marguerite, candidate phare de la dernière saison de la Star Ac tout juste éliminée après 11 semaines, qui a fait parlé de lui.
Et pour cause : ce titre dit tout haut et bien fort, ce que beaucoup ressentent tout bas. C’est cash, c’est tendre, c’est moqueur, ça fait grincer les dents des garçons et c’est fort. Tout ça à la fois.
Un morceau écrit à partir des journaux intimes de Marguerite quand elle était petite.
Un tube devenu hymne féministe
« Ce morceau est un hymne à l’acceptation de soi, de qui on est de ce qu’on ressent« , explique la chanteuse au micro de Radio France. « De le dire haut et fort, et même de le chanter.«
Une véritable déclaration d’amour aux femmes.
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📸 Je rejoins Pik! sur InstaUn cadre affectif, presqu’attendri pour les hommes
Et j’ai un ami mec, un vrai, qui parle fort et qu’à des pecs
Qui s’compare devant le miroir
Qui fait le kéké dans les bars”
Dès les premières lignes, Marguerite prend tout le monde à contre-pied.
Parce que les garçons, elle ne les déteste pas du tout.
Elle commence par dire qu’elle aime les hommes de sa vie. Son père, ses frères, son pote. Elle n’attaque pas, ne rejette personne. Elle pose un cadre affectif, presque attendri.
Mais très vite, elle détaille le décor : son pote, “un vrai”, c’est-à-dire un mec viril comme on les attend. Musclé, bruyant, qui fait le malin au bar et s’admire dans le miroir.
Ce qu’elle décrit ici, c’est un modèle. Un costume. Une performance de masculinité.
Le “mec viril” coche toutes les cases : les pecs, la posture, le ton fort, la drague un peu lourde.
Mais derrière cette description presque drôle, il y a un regard très critique sur les injonctions viriles qu’on impose aux hommes. Ce pote, il joue un rôle — celui qu’on attend de lui. Un rôle appris, répété, jamais interrogé.
Et Marguerite ne juge pas, elle observe. Elle met en lumière la pression qu’on colle aussi aux hommes, sans même qu’ils s’en rendent compte :
- paraître sûr de soi
- ne pas montrer ses failles
- prouver sa valeur à travers son corps ou sa prestance sociale
En quelques phrases, elle montre l’absurdité d’un système où les mecs doivent se mettre en scène pour exister — souvent au détriment de leur vulnérabilité.
La prochaine fois qu’un mec autour de toi “fait le kéké”, demande-toi ce qu’il essaie vraiment de prouver — et à qui. Derrière la carapace, il y a souvent juste un besoin d’être vu autrement que pour sa force. 💬💔
Un hymne à la sororité
J’me sens plus tranquille quand y a des filles dans la teuf
Je préfère les filles, les femmes, les meufs
J’me sens mieux dans ma vie, depuis que j’ai dit
Que je préfère les filles, les femmes, les meufs”
Ici, Marguerite envoie le refrain comme une évidence : elle préfère les filles. Et surtout, elle ose le dire. Haut et fort. En boucle. Comme pour rattraper toutes les fois où elle a dû se taire.
“Je me sens mieux dans ma vie, depuis que je l’ai dit.”
En prononçant cette phrase, elle ne parle pas juste de sexualité. On parle de liberté d’être soi, sans se justifier, sans se cacher.
Cette phrase-là pourrait résonner pour plein de gens, pas seulement ceux qui aiment les filles. Elle parle à toutes celles et ceux qui ont dû étouffer leur vérité pour coller à une norme. À ceux qui ont masqué leurs attirances, leurs émotions, leurs contradictions, pour ne pas gêner, ne pas “trop en faire”.
Et si Marguerite répète autant cette phrase, c’est aussi pour la normaliser. Parce qu’en 2025 encore, dire “j’aime les filles” reste un acte politique. Pas un cri de guerre, mais un cri de vérité. Et de paix intérieure.
Ce refrain, repris en boucle sur TikTok, dans des marches, des soirées, des vidéos est devenu un hymne queer et féministe. Une bulle de sororité dans un monde encore trop binaire. Et si on s’y sent “plus tranquille”, c’est peut-être parce qu’on y respire, enfin.
Dis-le à voix haute, même si ta voix tremble. Ce que tu aimes, ce que tu ressens, ce que tu es — tout ça mérite d’exister sans s’excuser. 🌈✨
Des relations hétéros sans écoute émotionnelle
J’avais des doutes un jour sur deux
J’avoue, je les ai toujours quittés
Ils m’écoutaient jamais parler, ils m’entendaient jamais pleurer”
Ici, Marguerite touche un point sensible : les relations hétérosexuelles où l’écoute émotionnelle est absente.
“Ils m’écoutaient jamais parler, ils m’entendaient jamais pleurer.”
C’est une phrase violente dans sa simplicité. Parce qu’elle dit tout. Elle dit le silence dans lequel beaucoup de femmes sont enfermées. Ce manque d’écoute émotionnelle, ce déficit d’empathie qu’on retrouve trop souvent dans des relations construites sur des rôles figés : l’homme actif, la femme affective.
“J’avais des doutes un jour sur deux.”
“Je les ai toujours quittés.”
Et plutôt que de se perdre dans une relation qui ne répond pas à ses besoins, elle part. Pas parce qu’elle est instable ou incapable d’aimer. Mais parce que l’amour sans réciprocité émotionnelle, ce n’est pas de l’amour, c’est de la solitude à deux.
Ce passage parle à toutes celles (et ceux) qui se sont sentis invisibles dans leur couple. À celles qui ont appris à ne pas trop pleurer, à ne pas trop déranger. Et qui, un jour, ont eu le courage de partir. Même quand ça fait mal.
C’est une forme de lucidité crue, sans pathos. Et c’est justement ce qui la rend si puissante.
Ce qu’on en retient ?
Chez Pik!, on adore ce genre de morceau qui te fout un coup de pied au cœur. Pas pour pleurer. Pour oser dire.
Marguerite ne s’excuse pas d’exister comme elle est. Elle pose ses choix, son ressenti, son orientation, avec une sincérité brute, qui résonne chez des milliers de personnes.
Et toi, t’en es où, avec ce que tu ressens profondément, et que t’oses pas toujours dire à voix haute ?
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