Et si on démarrait la semaine avec une parenthèse introspective ? Bienvenue dans Le Son du Lundi. Ton rendez-vous pour réfléchir, ressentir et avancer… en musique ! Un pas après l’autre. Aujourd’hui, on plonge dans un morceau qui secoue les certitudes et interroge les codes : Kid d’Eddy de Pretto.
On nous apprend dès l’enfance ce qu’être un « vrai » garçon signifie. Pas de larmes. Pas de fragilité. Juste de la force et du contrôle. Kid met à nu cette virilité imposée. Ce moule dans lequel on force les enfants à entrer, quitte à les étouffer.
Cette chanson dérange, bouscule. Et surtout, libère. Et ça, tu penses bien, chez Pik! on adore ! 🫶
Bien sûr, cette analyse est une lecture parmi d’autres. Peut-être que toi, tu y vois autre chose. Que certains mots te frappent différemment. Kid est un texte brut. Il est ouvert à l’interprétation. Et c’est toute sa force.
Laisse-le résonner en toi à ta manière, avec ton vécu, tes propres questionnements. Au final, ce qui compte, c’est ce qu’il t’évoque à toi.
D’ailleurs, partage-nous ton ressenti dans les commentaires en bas de cet article. On adore te lire et voir la communauté Pik! vibrer au son des morceaux que l’on propose !
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📸 Je rejoins Pik! sur InstaKid : un cri contre la masculinité toxique
Le morceau commence fort. Avec une interdiction qu’on entend encore beaucoup trop souvent dans la bouche des parents : « Un garçon, ça ne pleure pas ».
Les larmes n’appartiennent pourtant pas qu’aux filles.
Autoriser un garçon à pleurer, c’est lui permettre de se sentir pleinement vivant. De se sentir en lien avec toute la palette des émotions humaines. Et d’obtenir la sécurité de base dont il a besoin pour grandir.
Réconforter un homme qui pleure et faire preuve d’empathie envers lui, lui donne de la force sur le plan émotionnel. Eddy de Pretto, dans ce morceau, va en ce sens : pousser les garçons à exprimer leurs émotions et à les verbaliser.
Dans Kid, le chanteur déconstruit les diktats de la virilité abusive. Ceux qui enferment les hommes dans une armure, dans un coffre, pour les empêcher de ressentir. Ceux qui les forcent à brider leurs émotions sous peine d’être jugés faibles, trop féminins, pas assez « mâles ».
On entend ici l’écho des générations passées, celles qui ont transmis ces valeurs comme un héritage, sans se poser de questions. Mais est-ce vraiment un héritage… ou un fardeau? Chez Pik!, on a clairement notre avis sur la question.
Note une phrase que tu as souvent entendue sur « ce que doit être un homme » ou « ce qu’une femme ne doit pas faire ». Déconstruis-la. Pourquoi cette idée existe-t-elle ? Est-elle encore valable aujourd’hui ?
La virilité, un costume trop serré
Et comme tous les garçons, tu courras de ballons en champion
Et deviendras mon petit héros historique
Apollon, rien que ça 😎. Il s’agit quand même du dieu de la beauté masculine. Eddy de Pretto présente l’idéal masculin comme un rôle à tenir.
Cette virilité toxique n’est pas juste psychologique, elle est aussi physique. L’homme doit être fort, grand, musclé. Il doit dominer, imposer. Jouer au foot. Et de quoi sera-t-il traité s’il ne correspond pas à tous ces standards?
Comment se sentent, dans la cour de récréation, les petits garçons qui ne jouent pas au football?
Dans cette quête de toute-puissance, on en oublierait presqu’un détail : et si les hommes – ou en tous cas certains hommes – n’avaient pas envie, ou plus envie, de jouer ce rôle?
Prends une minute pour réfléchir : combien d’actions fais-tu chaque jour parce que « c’est ce qui est attendu » ? Imagine une journée où ces pressions n’existent pas. Que ferais-tu différemment ?
Quand la masculinité devient une prison
Ton allure dominante, ta posture de caïd
Et ton sexe triomphant pour mépriser les faibles
Tu jouiras de ta rude étincelle
Dans ce couplet, tout est résumé. La puissance est une obligation pour les garçons. Pire, une compétition permanente. Et les faibles n’ont qu’à être méprisés.
Mais finalement, pour beaucoup, cette « force » n’est qu’une façade. Car derrière cette puissance, il y a quoi ? Sans doute de la solitude, de la souffrance, un déni des émotions.
Eddy de Pretto ne crache pas seulement sur la masculinité toxique, il montre à quel point elle détruit ceux qu’elle prétend glorifier.
Pose-toi cette question : qu’est-ce que la vraie force, pour toi ? Est-ce vraiment dominer, être dur, cacher tes émotions ? Ou est-ce avoir le courage de te montrer sincère, vulnérable et authentique ?
Briser le cycle : et si on réécrivait le modèle ?
Mais moi, mais moi, je ne prône pas mon chibre
Mais moi, mais moi, j’accélèrerai tes rides
Pour que tes propos cessent et disparaissent
Sur la fin, le morceau bascule. Eddy de Pretto explique clairement son rejet du modèle dominant. Il refuse tout simplement de suivre le schéma imposé et revendique sa différence. Il assume ce que le modèle dominant refuse :
- la sensibilité
- la douceur
- l’émotion
Kid porte ainsi un message profond, une invitation à déconstruire toutes nos croyances autour de la masculinité. À laisser tomber les étiquettes rigides et à redéfinir, pour soi, ce que signifie être un homme, une femme, un humain.
Réfléchis à une norme genrée que tu as toujours suivie sans questionner. Demande-toi : est-ce que je la choisis, ou est-ce qu’on me l’a imposée ? Ose l’expérimenter autrement, juste pour voir ce que ça fait.
Et toi, quelle image de toi veux-tu déconstruire ?
Kid d’Eddy de Pretto est un miroir tendu à la société, un coup de pied dans la fourmilière des idées reçues. Il libère les hommes en leur proposant de faire – s’ils le désirent – autrement.
Pour saisir toute la puissance du texte, rien ne vaut une lecture attentive. Chaque phrase porte une charge émotionnelle, chaque mot est pesé. Si tu veux aller plus loin, retrouve les paroles complètes ici : Kid – Eddy de Pretto. Une lecture qui pourrait bien t’éclairer sur tes propres schémas.
Et toi, quels codes veux-tu briser ? Quelles parts de toi souhaites-tu enfin laisser respirer ? Dis-nous en commentaire : qu’est-ce que cette chanson éveille en toi ? 💭👇
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